Florence Demay Nicaise
Naturopathie-iridologie à Romans-sur-Isère dans la Drôme
 

Florence Demay Nicaise, naturopathie-iridologie à Romans-sur-Isère dans la Drôme

Eloge de la cure thermale


En 2017, j’ai pris la résolution de partir en cure pour la première fois, chaudement encouragée par mon médecin généraliste qui me conseille une double orientation : rhumato-phlébologie.

J’en profite pour faire établir un état des lieux de mes vaisseaux, de mes os et articulations : rien de très alarmant, mais quand même, je n’irai pas pour rien.

J’entraîne dans mon sillage mon compagnon pas très enthousiaste, qui bougonne « une cure, c’est des vacances de vieux, ça » ! Que nenni ! une cure de jouvence et de repos plutôt, et nous en avons bien besoin.

Seules une dizaine de stations thermales en France proposent cette double orientation rhumato-phlébologie, mais sur les conseils avisés de cousins bienveillants, notre choix se porte sur les Thermes de Borda à Dax. C’est un peu loin pour nous, mais la perspective de passer 3 semaines d’été à proximité de l’océan Atlantique, découvrir la région des Landes et faire une « cure de Sud-Ouest » emporte la décision. Ce seront aussi mes vacances après tout !

Nous avons tellement aimé parce que ça fait un bien fou, que depuis 4 ans, nous revenons tous les étés !

 

Dax est une petite ville d’environ 20 000 habitants, réputée depuis l’époque romaine pour ses eaux thermales chaudes (64° à la Fontaine chaude) et sa boue exceptionnelle, qui vit du thermalisme avec ses 16 établissements thermaux.

Le Péloïde de Dax est une boue unique : limon fossile extrait de l’Adour dans les « barthes de Saubagnacq », sous les alluvions entre 2 et 9 mètres de profondeur. Ce limon est ensuite broyé dans de l’eau thermale et prend une texture pâteuse. Puis il est tamisé pour être débarrassé de ses impuretés, et prend désormais la forme d’une pâte fine et lisse. Il est alors placé dans un fermenteur pour être maturé avec une microalgue bleue, cyanobactérie aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires (voir mon article sur la Klamath). Le processus de maturation prendra 6 jours. À la sortie du fermenteur, le péloïde est conditionné en sac de 10 kilos, qui sont acheminés dans les établissements thermaux. Dans sa cabine de soin, chaque curiste possède son propre récipient de boue à son nom, qui va être utilisée individuellement pendant le temps de sa cure.

Après utilisation, le péloïde retourne à son milieu naturel et sert à combler les lieux d’extraction. La boucle est bouclée...

 

Donc en 2017, nous arrivons à Dax juste avant le 15 août, en pleine Féria : quand on ne connaît pas, ça surprend ! Tout le monde en rouge et blanc, une joyeuse cacophonie d’orchestres dans les rues (tiens, des hélicons ? je croyais que c’était une invention de Boby Lapointe !!!), et beaucoup de « viande saoule », il faut aimer… Depuis, nous évitons la semaine de la Féria.

Nous passons par la case obligée du médecin thermal qui va établir le programme des réjouissances, et nous voilà au 1er jour de cure.

Les soins 

Généralement la journée commence par l’application de la boue très chaude (à 40°) : d’abord étalée sur le plastique, on se couche dessus, puis splash ! un gros tas de boue sur chaque articulation, avant de mijoter en papillote pendant 15 minutes. Selon les jours et la température extérieure, c’est divin ou on transpire à grosses gouttes ! J’ai toujours eu la chance d’avoir une cabine avec une fenêtre, ce qui rend la chose très supportable. Le rinçage s’effectue sous une longue douche chaude suivie d’un jet puissant.

Mon 2ème soin est une douche d’eau thermale térébenthinée à l’extrait de Pin des Landes, aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires : c’est une douche filiforme très chaude, qui dure 3 à 4 minutes, sur le dos, des cervicales aux lombaires, hanches, genoux, chevilles. Elle peut être générale ou ciblée sur vos zones les plus douloureuses. J’adore ! l’odeur, la sensation de fraîcheur que l’on ressent après, et surtout en quelques jours, les douleurs s’envolent.

Après ces deux soins, j’ai repos obligatoire d’une heure. Comme nous avons choisi un hébergement dans la résidence attenante aux Thermes, je rentre me reposer sur mon balcon dans une chaise longue au soleil. L’avantage c’est aussi de pouvoir aller faire ses soins en peignoir.

Mais plusieurs salons de repos agréablement fleuris sont à disposition pour se reposer dans les Thermes.

Puis retour aux Thermes pour une séance de 20 minutes de « mobilisation en piscine » : sorte d’aquagym douce dans une piscine d’eau thermale à 37°, pour faire travailler les articulations, se dérouiller, s’assouplir... Le médecin thermal ayant pris des mesures lors de la 1ère visite, on peut voir notre évolution au bout de 10 jours et à la fin de la cure, c’est suffisamment encourageant et motivant pour continuer l’exercice physique pendant l'année.

Je sors de la piscine pour plonger dans une baignoire d’hydromassage, toujours remplie d’eau thermale, mais on peut choisir sa température (moi je demande 33° pour me rafraîchir un peu !) : des jets puissants qui alternent sur les plantes des pieds, les jambes, les hanches, les bras, le dos, la nuque et ça repart sous les pieds… pendant 10 minutes.

Bien pétrie par l’hydromassage, je me retrouve dans les mains expertes d’une kiné pour un massage du dos en douceur, que je trouve hélas bien trop court : 10 minutes seulement, et je n’aurai droit qu’à 9 séances, la Sécu n’en paye pas plus !

Je vais continuer par les soins de phlébologie : 20 minutes de couloir de marche dans une piscine d’eau thermale fraîche (environ 25°) parcourue de bulles d’air sous pression. Le sol est recouvert de caillebottis qui ont un effet massant pour la voûte plantaire.

Immergée jusqu’en haut des cuisses, il faut bien dérouler lentement le pied du talon à la pointe, et finir par un petit sursaut pour stimuler le retour veineux : ça s’apprend !

Puis je termine par un bain carbo-gazeux en baignoire : mes jambes sont immergées dans une eau thermale saturée en gaz carbonique (je demande l’eau très froide, c'est tellement mieux !)

Des milliers de petites bulles se déposent sur mes jambes, activant l’amélioration du retour veineux, tonifiant la paroi des veines superficielles, soulageant impatiences, fourmillements, démangeaisons, crampes, chaleur, lourdeur… (Très efficace aussi pour les jambes enflées, œdèmes et varices). Je sors de cette baignoire avec les jambes légères et fraîches pour tout l’après-midi !

J’ai commencé à 9 h, je termine vers 13 h, après 7 soins « cocooning » dispensés par un personnel adorable et attentionné. Très peu d’attente entre chaque soin, juste le temps de se rendre d’un espace à l’autre.

Après déjeuner, la sieste est incontournable ! On dit qu’une cure c’est fatigant, et c’est vrai que si l’on veut vraiment en tirer tous les bénéfices, il faut absolument se reposer, surtout la 1ère semaine, en général la plus chargée en soins. Ensuite, certains soins se terminent et la 3ème semaine, je n’en ai plus que 5 par jour. Il reste encore du temps l’après-midi pour aller profiter de l’océan…

 

L’intérêt d’une double orientation

Prescrites par votre médecin traitant (ou un spécialiste), les cures thermales conventionnées sont prises en charge par l’Assurance Maladie dans le cadre de l’une des 12 grandes orientations thérapeutiques définies par la Sécurité sociale.

La double orientation est conventionnée et permet de soulager deux affections différentes au cours d’une même cure. Il y a toujours une orientation principale « majeure » et une orientation secondaire « mineure », par exemple pour moi la double orientation « RH/PH » indique que la Rhumatologie est l’affection principale pour laquelle je bénéficie de 72 soins thermaux, et permet en plus de soigner une pathologie relevant de la Phlébologie (36 soins thermaux additionnels).

La durée de la cure conventionnée est de 18 jours, soit 6 jours sur 7, et le dimanche, on peut se balader et découvrir la région.

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, 3 semaines ce n’est pas long du tout, ça passe très vite ! il faut juste aimer l’eau… parce qu’on y séjourne beaucoup.

 

J’ai rédigé cet article pour vous donner l’envie d’essayer : je conseille beaucoup aux personnes qui ont des douleurs chroniques de s’accorder une cure thermale.

D’ailleurs les bienfaits sont reconnus officiellement, et c’est pour ça que l’Assurance Maladie les prend en charge.

C’est une action de prévoyance sur notre capital santé ! 

 


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